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Le blog du Fjord - Vers le nord !

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Eddapoetik

Description :

Attention ! Pour une lecture plus agréable j'ai volontairement inversé le sens du blog, l'article le plus récent se retrouve donc en première page !

Ce Blog à pour vocation de promouvoir la civilisation Scandinave et ses influences, passées comme présentes, les thèmes sont centrés sur le paganisme et les sources écrites des Sagas Norroises, bref ainsi que de l'actualité sur le Nord et les pays Scandinaves en autres. Les articles n'engage que moi et leurs éventuels auteurs. Voilà j'espère vous faire partager mes (maigres) connaissances sur cet univers formidable situé près du cercle polaire, merci de passer sur ce blog et pardon d'avance pour les éventuelles erreurs ou inexactitudes..Ainsi que les dérives celtiques ^_^

Attention !! Nouvelle adresse !
Blog de Fenrir sur le même thème: http://brimir.cowblog.fr !! allez faire un tour !!!

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Les Runes (Elder Futhark)

"Note : les translittérations suivent le modèle traditionnel.

L'alphabet original des runes nordiques, le futhark à 24 lettres, représentant les 24 Constellations visibles des anciens Scandinaves, dont les Vikings, est souvent appelé la « ligne rune » et était organisé en trois groupes de 8 runes chacun, dénommés ätter (familles) ; les ätts de Freyr (ou Frey), Hagal et Týr respectivement, le premier caractère de chaque groupe étant exemplifié par le caractère initial du nom.

Le futhark original nordique de 24 lettres, aussi connu comme le futhark germanique : Fehu, Ūruz, Þurisaz, Ansuz, Reiðō, Kaunaz, Gäbon, Wunjō, Hagalaz, Nauþi, Īsa, Jēra, Eihwaz, Perþ, Algiz, Sōwila, Tiwaz, Berkō, Ehwaz, Mannaz, Laguz, Inguz, Dagaz et Oþila(Propriété Óðal).


L'alphabet runique fut créé par les locuteurs de dialectes de langues germaniques afin d'écrire leurs langues. Bien que quelques érudits prétendent que les runes seraient entièrement issues de l'alphabet grec (Morris in Odenstedt 359) ou du latin (Odenstedt 362) la plupart des érudits considèrent que cet alphabet est un mélange aux origines diverses. Seebold5, Krause3, Jensen (571) et Coulmas (1996: 444 ff.) pensent que l'alphabet runique est un mélange d'alphabets italique nordique/alpin avec une influence latine.

Cette pensée majoritaire est certainement plus réaliste que les explications fournies par Morris et Odenstedt.

Quelques lettres ont une origine latine évidente, par exemple les runes pour /f/ et /r/, d'autres qui rappellent — au moins au niveau du format — l'alphabet alpin, par exemple le rune /h/. Il y a aussi des symboles qui peuvent être aussi bien latins que alpins, par exemple la rune /i/-rune. Bernal (36) pense qu'il y avait aussi quelques substrats d'alphabet impliqué ; Miller (62) prétend que les origines de l'alphabet runique sont le méditerranéen archaïque. Les deux n'expliquent pas les raisons de leurs croyances. Dans le même travail, Miller écrit aussi que les paramètres phonétiques sur lesquels l'alphabet runique est basé sont finalement clairement sémitique et sont liés aux scénarios de Byblos et Ugarit aussi bien que l'alphabet phénicien. Plusieurs scénarios runiques différents furent développés au cours du temps.

Les runes étaient ordinairement utilisées pour des inscriptions dans le bois, le métal, le cuir ou la pierre. Les runes consistaient principalement de marques verticales et diagonales, avec moins de marques horizontales ou courbées (certaines versions de runes n'en ont aucune). Le dessin des runes aidait à leur sculpture dans le bois. Les mots étaient écrits le long du grain du bois, signifiant que toutes les marques étaient coupées à travers le grain. Ceci est dû au fait que des coupes le long du grain auraient provoqué des cassures dans le bois, ou se seraient refermées si le bois absorbait de l'humidité.

Les runes les plus anciennes qui nous sont parvenus seraient datées de l'an 200, et il est généralement accepté qu'elles ne furent pas inventées avant l'an 1. Ces runes primitives jusqu'aux environs de l'an 650 semblent toutes utiliser le même futhark de 24 runes. La plupart de ces inscriptions sont très courtes et incompréhensibles, et dans presque tous les cas il est difficile de les traduire et d'être certain de leur langue précise. La plupart des runes préservées sont en pierre, cependant quelques fragments existent en bois, écorce et os, et quelques-unes sur du parchemin, le plus fameux étant le Codex Runicus.

Il apparaît que les runes pourraient être beaucoup plus anciennes. Le rune pour le son æ, comme dans sAd, n'était pas utilisé dans l'écriture, car à cette époque les langues germaniques n'avaient pas ce son. Néanmoins, dans chaque liste de caractères il apparaît toujours. Cependant, dans le proto-ouest germain æ semble avoir existé comme un phonème complet. Il est à noter que rien ne permet de prouver que le futhark aurait subi l'influence latine ou grecque. Au contraire, il serait plus judicieux de les dater d'une époque très antérieure, puisque le système d'écriture "ancêtre" des runes, l'écriture dite d'Hallristinger, et présentant cette même forme rude et rectiligne, découverte dans la partie nord nord-ouest de l'europe, daterait de la fin de la préhistoire. On note que le svastika y est très présent, on denombre dans cette écriture jusqu'à cinq versions de ce symbole solaire (note : "Svastika" signifie "tout est bien" en sanscrit).

Plus tard les runes variaient d'un pays à l'autre. L'éventail du futhark se réduit à 16 ou 18 runes en Norvège et en Suède, où la vaste majorité des runes plus récentes sont trouvées. En Angleterre la futhark augmenta à environ 28 runes (plus quelques-unes utilisées seulement régionalement ou pour des noms propres étrangers).

Presque toutes les runes qui ont été déchiffrées furent utilisées pour écrire des langues germaniques, comme le vieux nordique, le norvégien, le suédois, le vieil anglais, et dans le cas de nombreuses runes anciennes, les langues semblent germaniques mais sont difficiles à identifier plus précisément. La seule utilisation de runes identifiée pour des langues non germaniques est probablement quelques inscriptions en latin écrites avec des runes anglaises, ou plutôt un mélange de lettres latines et de runes anglaises. Il est possible qu'il y ait quelques rares autres cas.

Bien que les runes aient été utilisées pour des travaux d'écriture comme la Bible, elles étaient utilisées plus habituellement pour des inscriptions courtes plutôt que pour un texte complet.

Les runes semblent être tombées en désuétude autour de l'an mil sauf en Scandinavie où elles continuèrent à être utilisée pendant quelques autres siècles. Quelques régions plus isolées de Scandinavie continuèrent à utiliser les runes jusqu'à l'époque moderne. Il y eut quelques renaissances au cours des siècles, le plus souvent par des gens voulant s'associer avec le passé d'une certaine manière. La vague actuelle d'enthousiasme semble partiellement inspirée par J.R.R. Tolkien et partiellement par le mysticisme New Age. Les runes ont une valeur importante pour les adeptes de la religion Ásatrú.
Les runes ont été utilisées, dans la littérature, pour créer un effet "d'authenticité" et aussi donner des indications "historiques", dans l'ouvrage :

En effet, pour l'instant, les quatres seuls écrivains ayant utilisé les runes dans leur(s) ouvrage(s), sont John Ronald Reuel Tolkien, Jules Verne, Joanne Kathleen Rowling et Erik L'Homme.

Les runes furent abondamment utilisées par J. R. R. Tolkien, notamment, dans "Bilbo le Hobbit" (pour la carte réalisée, lors des Aventures de Bilbo), et aussi surtout "Le Seigneur des Anneaux", illustrant, les ouvrages de Bilbo, à Hobbitbourg, les écrits à Fondcombe-Rivendell, la Porte de la Moria, la tombe de Balin, les murs de cette tombe et le livre lu par Gandalf, dans cette tombe.

J.R.R Tolkien utilise les runes, mais la langue utilisée est anglaise.

Concernant Jules Verne, l'utilisation des runes est aussi très présente, dans son ouvrage d'aventure Voyage au centre de la Terre. Jules Verne utilise les runes (le point de départ de l'ouvrage se situe en Islande) pour un message secret et une découverte de passages mystérieux.

Jules Verne utilise aussi l'alphabet runique, mais dans ce cas la langue utilisée est le latin, dans l'ouvrage.

Que ce soit J.R.R Tolkien ou Jules Verne, l'alphabet des runes est identique, mais les langues sont différentes.

Hermione Granger, de la série de livres Harry Potter, étudie les runes dans le troisième tome. C'est apparemment difficile.

La série de jeux vidéo Ultima emploie beaucoup les runes. La langue employée est alors l'anglais ancien.

L'écrivain Erik L'homme emploie aussi les runes dans sa trilogie "Le Livre des étoiles", même si celles ci sont appelées "graphèmes", en leur donnant des pouvoirs magiques.

Dans la mythologie nordique le dieu Odin est suspendu dans le monde-arbre, Yggdrasil pour neuf jours en sacrifice personnel afin d'apporter le cadeau des runes à l'humanité. D'après Tacite, les anciens peuples germaniques avaient l'habitude de creuser des marques sur des feuilles de bois de fruit et les sélectionner comme lots pour la divination. De plus, chaque rune est associée à un dieu, et par là possède une signification magique particulière, qui peut s'associer à d'autres runes pour former un sort, une amulette ou une bénédiction. Ce point, et plusieurs poèmes runiques associés associant des significations et des images avec le nom des lettres runiques a conduit des occultistes à essayer de reconstruire les systèmes de divination en utilisant les lettres runiques.

Biblographie
(en) Bernal, Martin, 1990, Cadmean letters. Winona Lake: Eisenbrauns.
(en)(de) Jensen, Hans, 1970, Sign Symbol and Script. London: George Allen and Unwin Ltd. Translation of Die Schrift in Vergangenheit und Gegenwart. VEB Deutscher Verlag der Wissenschaften. 1958, as revised by the author.
(de)(fr) Krause, Wolfgang, 1970, Runen. Berlin: Walter de Gruyter (traduit en français: Les Runes, 1995, Paris: éditions du Porte-Glaive)
(en) Miller, D. Gary, 1994, Ancient scripts and phonological knowledge, Amsterdam/Philadelphia: John Benjamins Publishing Company.
Musset, Lucien, 1965, Introduction à la runologie, Paris: Aubier-Montaigne
(en) Page, R. I., 1987, Reading the past, volume 4: Runes, British Museum Publications (réédité par University of California Press, 1993)
(de) Seebold, Elmar, 1991, « Die Stellung der englischen Runen im Rahmen der Überlieferung des älteren Fuþark », dans Bammesberger S. 439-569."
- Leafcat
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#Posté le jeudi 14 décembre 2006 08:01

Modifié le vendredi 09 mars 2007 06:31

I'll be back !!!---------

Me voilà de retour après une très longue interruption, du au fait que j'ai énormément de boulot et que je n'ai pas trop le temps de venir, désolé !!!

Mais voilà je tiens à vous proposer l'oeuvre d'une jeune fille très compétente qui à fait la couverture d'un livre de conte Breton. Comme c'est fabuleux ce qu'elle fait je le met en ligne pour vous montrer à quel point je trouve ça beau et que c'est super que des personnes s'intéresssent encore à cette culture. Voilà donc le visuel de couverture, tous droits réservés, cette image est sous licence et est la propriété de leurs auteurs respectifs.

Merci beaucoup à toi Mon ptit loup, c'est super ce que tu fais continue comme ça, ça déchire !! peut être vous raconterais-je la suite du conte !!! allez à Kenavo bonsoir !!!
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#Posté le mercredi 06 décembre 2006 12:40

Premier Capitulaire Saxon (vers 785)

Bon voilà pour changer un peu voici un dossier que j'ai eu à exposer à l'orale courant novembre.

Je met en ligne le texte à expliquer, le vocabulaire, la problèmatique et plan en vous faisant grâce de mon piètre devoir

Il n'a pas à vocation de remplacer un travail d'universitaire, et l'interpretation n'engage que moi.

-----
Texte à étudier:

Premier Capitulaire Saxon(785)

"Il a plu à tous que les églises du Christ que l'on construit en ce moment en Saxe et qui sont consacrées à Dieu ne soient pas
moins, mais plus et mieux honorées que l'eussent été les temples des idoles..
...Quiconque entrera par violence dans une église et, de force ou par vol, enlèvera un objet ou détruira cette église par le feu sera mis à mort...
...Quiconque tuera un évêque, un prêtre ou un diacre sera,
de même, condamné à mort...
...Quiconque livrera aux flammes le corps d'un défunt,
suivant le rite païen, et réduira ses os en cendres sera
condamné à mort. Désormais tout Saxon non baptisé qui
cherchera à se dissimuler parmi ses compatriotes et refusera de
se faire donner le baptême, voulant demeurer païen, sera mis à mort... Baptême forcé des Païens par Charlemagne,
...Quiconque complotera avec les païens contre les chrétiens
ou persistera à les aider dans la lutte contre les chrétiens, sera mis à mort...
...Quiconque manquera à la fidélité au roi sera puni de la même
Peine capitale...
...Il a de même plu d'ajouter à ces décrets, que tous les enfants
devront être baptisés dans l'année, si quelqu'un refuse de faire baptiser
un enfant dans l'année, sans le conseil ou la dispense d'un prêtre, il paiera
au fisc une amende de 120 sous s'il est lite.
...Quiconque invoquera les sources ou les arbres ou les forêts ou leur
fera des offrandes, comme les gentils, ou banquettera en l'honneur des démons,
paiera 60 sous s'il est noble, 30 s'il est ingénu, 15 s'il est lite. S'il ne peuvent vraiment s'acquitter immédiatement, ils seront affectés au service de l'Eglise jusqu'à ce qu'ils aient totalement payé leur dette...
...Nous ordonnons que les corps des Saxons chrétiens soient portés aux cimetières des églises et non aux tumuli des païens...
...Nous donnons le pouvoirs aux comtes de placer sous leur ban, dans leurs ressort, la faida et les causes majeurs jusqu'à 60 sous, nous établissons le ban du comte pour les causes mineurs jusqu'à 15 sous...
...Nous interdisons à tous les Saxons, en général, de tenir des assemblées publiques sauf dans le cas où notre missus les ferait assembler de notre part; mais que chaque comte, dans son ressort tienne des plaids et rendre la justice. et que les prêtres veillent à ce que cela ne se passe pas autrement."


Explication des termes:

"Diacre": Le mot diacre vient du grec diakonos qui veut dire serviteur. C'est dans les Actes des Apôtres (6:1 et suivants) qu'il est fait mention pour la première fois, d'hommes mariés ordonnés pour le service de leurs frères. La fonction de diacre se situe juste en dessous de celle de prêtre ordonné.

"Sou": unité monétaire, Charlemagne a réformé le système monétaire et a établit la division livre-sou-denier,(soit 408gr.). Il réduit le nombre des ateliers frappant la monnaie, qui passent sous son contrôle. On frappe l'argent, (plus que l' or, car la valeur de l'argent est suffisante), Ceci en raison de l'armée, qui devient de plus en plus "montée", car les cavaliers deviennent plus important, et l'armée occasione d'avantage de dépenses.

"Lite": du latin litus ,correspond selon le contexte à « rang », et pourrait se traduire par : « de rang inférieur » (à ingénu) dans le texte.

"Gentils": Gentils, du latin Gens, la race, est la traduction habituelle de l'hébreu Goyim, nations, qui finit par désigner les non-Juifs.

Les "judaïsants" sont des idolâtres ou des païens, pratiquant la loi morale d'Israël et révérant son Dieu. Mais ils refusaient la circoncision et l'essentiel des rites de la loi mosaïque. On les appelait aussi les "prosélytes de la porte" car il n'avaient accès qu'au fond de la synagogue et au parvis du temple. Ils se recrutaient parmi toutes les nations de l'empire romain, où étaient établies des communautés juives. Ici ils désignent en faites ceux qui n'ont pas de religion, les païens.


"Tumuli", pl.: Par le mot latin tumulus, on désigne une éminence artificielle, circulaire ou non, recouvrant une sépulture. On emploie aussi parfois le mot « tertre ».

La tombe peut être de dimensions très variables : d'un simple dépôt d'ossements brûlés jusqu'à une chambre sépulcrale très élaborée en pierre sèche et/ou en dalles, auquel cas on parlera de tumulus mégalithique (concernant le dolmen).

Actuellement, les tumuli de terre sont rares car l'érosion et l'action de l'homme les a en partie effacés. Les tumuli de pierre (ou cairns) sont par contre assez bien conservés.

Le tumulus est souvent consolidé sur son pourtour par un parement en pierre sèche voire par des blocs plus gros ou même par des pierres levées (le péristalithe). Dans le cas des monuments les plus imposants il peut y avoir une façade architecturée au niveau de l'entrée de la sépulture.


"Faïda": La faide était dans les sociétés « barbares » du Haut Moyen Âge (Francs, Burgondes, Lombards, etc.) un système de vengeance opposant deux groupes familiaux ennemis. Elle se rapproche par bien des traits de la vendetta connue dans les îles méditerranéennes (Corse, Sardaigne, Sicile) jusqu'à une époque récente.

Extrêmement codifié, le recours à la faide était souvent résultat d'un verdict rendu par les juges locaux et leurs assesseurs dans les assemblés publiques (ces assemblées portaient en général le nom latin de mallus publicus). Cette faide avait donc une dimension fortement collective. Si par exemple, un homme libre avait offensé la famille d'un autre et qu'il en était jugé coupable par les tribunaux, la famille lésée possédait un droit de faide sur la première. Concrètement, un meurtre pouvait en entraîner un autre (pas forcément celui du meurtrier lui-même : tout membre de son groupe familial pouvait être visé). Il pouvait en être de même pour un délit comme l'incendie ou le vol. La faide représente donc une sorte de "privatisation" de la justice et du châtiment : dans ce système, ce n'est pas la puissance publique qui punit les crimes et les délits, mais ce sont les individus et les groupes lésés qui se "font justice eux-mêmes". Le rôle de la puissance publique se limite à accorder à légitimer le recours à la violence de la part du groupe lésé contre le groupe reconnu coupable d'agression.

Cette vision de la loi et cette pratique "barbare" disparurent peu à peu sous l'influence du droit romain, puis grâce à l'action des Carolingiens : la violence légitime, sous leur direction, devint peu à peu le monopole de la puissance publique. Les Mérovingiens comme les Carolingiens développèrent aussi des systèmes de compensation : le recours à la faide pouvait être remplacé par le versement d'une somme d'argent, dont le montant était fixé par la loi. La "Loi salique" témoigne de cet effort de rationalisation et de pacification dans l'usage de la faide.


"Ban": proclamation d'un édit, d'un statut, d'un jugement, toute espèce de cri public ; dans la suite il s'étendit à la chose même qui était proclamée, et c'est dans ce sens qu'on appelait ban de l'Empire, toute prescription sanctionnée par un édit de l'empereur notamment la déchéance prononcée contre un prince, etc, et en France, ban du roi, les règlements ou les ordonnances de la couronne et même l'amende prononcée contre celui qui les violait.


"Ingénu": du latin Ingenuus (cf.texte en latin), né de parents libres, francs(affranchis).


"Missus"s.: Les missi dominici (en latin, « envoyés du maître ») sont des envoyés extraordinaires du roi mérovingien, devenus ordinaires lorsque Charlemagne en fait des agents réguliers de contrôle de l'administration locale (capitulaire de 802).

Les missi vont par deux — un laïc (comte) et un clerc (évêque ou abbé) — et sont chaque année affectés à la visite d'une région – dite missaticum, pluriel missatica. Leur compétence est théoriquement collective et universelle.


"Plaid": A l'origine, un plaid désigne une assemblée des grands, comtes et évêques à l'époque carolingienne.
Elle siège souvent à l'automne (plaid restreint) et au printemps (plaid général). En pratique, elle coïncide souvent au printemps avec la convocation de l'armée.
C'est au plaid que le roi juge, entouré de sa cour, et qu'on élabore et promulgue les décisions les plus diverses, formulées ensuite en capitulaires.

Par la suite, le terme de plaid est utilisé à propos de la réunion (simple assemblée ou audience) des habitants d'une communauté, à la demande du seigneur, chaque année. On tenait alors des "plaids banaux" ou "plaids annaux".



Problématique:


- En quoi l'évangélisation forcé des peuples païens de Saxe amène à une résistance du christianisme et à une instabilité civile dans les marches germaniques.





Plan proposé:



Introduction: contexte historique du capitulaire.


I – Une législation empreinte d'une morale Chrétienne

a) Le capitulaire comme garant de la sécurité des territoires de Saxe.

b) Un acte juridique cruel favorable aux chrétiens.

c) La morale chrétienne face aux païens.




II – La Germanie franque sous contrôle Carolingienne

a) Une tentative d'union par le fer : échecs d'une campagne de 30 ans.

b) Une paix impériale délicate

c) Vers un allègement des conditions de « capitulation » ?



Conclusion


Bibliographie


Document Source:

"Capitulare de partibus Saxoniae", traduction en français moderne.

Sites Internet:

Le capitulaire en Latin :
http://www.koeblergerhard.de/Fontes/CapitulatiodepartibusSaxoniae.htm


Le contexte historique:
http://www.lesfilsdodin.com/grimoir/verden.htm


Chronologie commentée de l'occident médiévale:
http://www.collegeahuntsic.qc.ca/pagesdept/hist_geo/Atelier/Parcours/MoyenAge/medieval.html


Manuels et dictionnaires:

François-Olivier Touati, Vocabulaire historique du Moyen-âge: Occident, Bysance, Islam, Paris, la boutique de l'histoire, 2002, 331 p. ISBN: 2-910828-25-5

Fédéric Godefroy, Lexique de l'ancien français, Honoré Champion classiques, Paris 2003, ISBN 2-7453-0737-1


Ouvrages généraux:

G.Tessier, Charlemagne, Albin Michel, Paris, 1967 p. 275-371.

Alessandro Barbero, Charlemagne, Un père pour l'Europe, Biographie Payot, 2004, « les guerres contre les païens » p.57-72. ISBN: 2-228-89888-0


Ouvrages thématiques:

Mabire Jean, Les Vikings (L'épopée des Rois de la Mer ), édition L'ancre de Marine, extc. "Le massacre de Verden".

Ramsay MacMullen, Franz Regnot(trad.), Christianisme et paganisme du IVe au VIIIe siècle, les Belles lettres, 1998.


Littérature:

La Saga de Charlemagne, traduction française des dix branches de la Karlamagnús saga norroise, traduction, notices, notes et index par Daniel Lacroix. [Paris], Librairie Générale Française, « La Pochotèque », 2000, 920 p.
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#Posté le mercredi 08 novembre 2006 19:05

Modifié le vendredi 15 décembre 2006 09:13

Un Viking à Manhattan ? (2/2) Les conquérants du "Phare Ouest"

Cependant, Il est vrai que beacoup de faux ont été créés:

- L'Université de Yale, en 1965, assura avoir trouvé une carte de 1440 mentionnant l'existence du Vinland, accompagné d'une note sur Leifr et Bjarni. Une analyse chimique de l'encre, faite ultérieurement par Walter McCrone de Chicago, indiqua qu'il s'agissait d'un faux.

- En 1930, on trouva à Beardmore, en Ontario, une authentique épée viking. Las! Elle y avait atterri dix ans plus tôt!

- Il y eut aussi la "pierre runique de Kensington", dans le Minnesota. Mais, mis à part Alf Mongé et le Dr Landsverk, tous les experts assurent qu'elle est fausse...

et d'autres encore, plus farfelus les uns que les autres, le tout sur fond d'Atlantide parfois...

Vers l'Amazonie et au-delàààà...!

Une question vient immédiatement à l'esprit : les Vikings, après avoir marché sur la pointe nord de l'Amérique, n'auraient-ils pas eu l'idée de s'aventurer dans les terres du sud ? Après tout, la curiosité étant ce qu'elle est, c'eut été un comportement bien naturel.

Pour certains auteurs, la pièce de monnaie, découverte en 1955 par deux archéologues amateurs, sur un site indien dans le Maine, constitue une preuve suffisante de ce trajet. Expertisée en 1982, la pièce se révéla effectivement d'origine viking, battue en Norvège sous le règne d'Olaf Kyrre (1066-1093). Percée sous le bord, elle dut servir d'amulette à l'Indien qui la portait. Mais une seule piécette, qui plus est de faible valeur, prouve-t-elle que les Vikings se sont déplacés jusqu'au lieu de sa découverte? Bien sûr que non. Aucun emplacement de type scandinave n'ayant été exhumé dans les parages, il y a tout lieu de penser que cette pièce fut donnée à un Indien dans le cadre d'un troc. La circulation de marchandise, même provenant d'un troc entre population autochtone et viking ne veut pas dire que ceux-ci sont allés plus bas dans le continent, mais on peut émettre l'hypothèse que les viking on peut être explorés une partie des futures côtes Canadiennes, cependant, de la à faire le tour du "pâté de maison..."

Il y a d'abord des indices : une pointe de flèche en silex de facture algonquine retrouvée dans le cimetière le Kilarsarfik, au centre de la Vestribyggdh (les Algonquins sont des Indiens d'Amérique du nord qui pourraient s'apparenter aux mystérieux "Skraelings" qui tuèrent Thorvaldr) et un morceau d'anthracite qui, selon les géologues, ne pourrait provenir que du gisement à ciel ouvert de Rhode Island. Évidemment, on pourrait objecter, même si l'argument ne convainc que les convaincus, que ces objets ont été apportés par les peuplades d'Amérique, que ce sont les Eskimos qui les ont enfoui dans un site viking.

Mais il y a surtout une preuve difficilement contestable: Au début des années 60, dans le nord de Terre-Neuve, à L'Anse-aux-Meadows, sur la rive sud du détroit de Belle-Isle, Helge et Anne Stine Ingstad ont exhumé les emplacements de grandes maisons de type scandinave. Secondés par le Dr William Taylor, indianiste du Musée National du Canada, des archéologues islandais et suédois (dont Kristjan Eldjarn, futur président de la République d'Islande) et un géologue, ils entreprirent une exploration quasi-complète du site.

Les résultats dépassèrent tout ce qu'ils pouvaient espérer. Sur la rive est d'une rivière provenant d'une lagune intérieure, le Black Duck Pond, ils mirent au jour une bâtisse de 16 m/ 20, dont les normes de construction étaient rigoureusement identiques à celles des Vikings (un grand hall et un âtre rectangulaires), des foyers, des emplacements de cuisine... ; à l'ouest, ils trouvèrent les restes d'une forge, ainsi qu'une fosse emplie de charbon de bois. Dans une bo"te à braise, exhumée par Rolf Pétré, on découvrit des cendres de charbon de bois et un petit morceau de cuivre. Un examen métallurgique permit de déterminer que ce morceau avait été fondu selon une technique étrangère aux autochtones. La méthode du C14 fut appliquée au charbon : il datait des environs de l'an mille! Tous les autres objets d'origine biologique soumis au C14 donnèrent des dates comparables -ce qui les faisait donc correspondre à la chronologie des expéditions vikings rapportées par les sagas!

Tous les objets inventés, qu'il s'agisse de clous de fer, d'une lampe, d'outils de pierre, ou d'une petite couronne en pierre ollaire, servant à filer la laine (ni les Eskimos, ni les Indiens ne travaillaient la laine!) étaient d'origine viking. Cependant, dans toutes les découvertes, fût-elles archéologiques, nous nous devons de rester prudent comme le dit si bien Régis Boyer, de l'université Paris-Sorbonne:

"Il est imprudent d'affirmer que les Islandais du Groenland ont découvert l'Amérique du Nord".

Beaucoup d'indices nous laisses donc croire que les Vikings on bel et bien été les premiers hommes du vieux continent à "découvrir" les Amériques, mais tant que les zones d'ombres n'auront pas été éclairci, il serait malaisé d'affirmer que les viking soient le seul peuple à s'être rendu sur ce continent, du moins tant que nous n'aurons pas tout découvert. Le mystère demeure et la question se pose : jusqu'où les scandinaves se sont-ils aventurés en Amériques? Sont-ils vraiment les premiers ? Sont-ils les seuls ?

Peut-être aurons-nous la réponse un jour, qui sait ?...

--20 décembre 2006---Récemment, La mise à jour d'une carte en début d'année 2006 semble attester que le continent Américain fut connu par un amiral chinois, Zheng He, 80 ans avant Christophe Colomb, je vous renvoie à l'émission d'ARTE du 16 décembre 2006, "L'empereur des mers". Même si ces informations doivent être considérées avec prudence, cela démontre que le "nouveau" continent est rester moins secret que ce que l'on aurait pu croire de prime abord, et remet au goût du jour la question de la présence Scandinave aux Amériques. Dans une attente de confirmation...
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#Posté le samedi 28 octobre 2006 09:43

Modifié le mercredi 20 décembre 2006 18:52

Le guerrier Viking (2/2), le marin tacticien:

Les Vikings, on le sait maintenant, on débarqués sur nos côtes, mais les facteurs de tels expéditions restent encore obscurs, même si la prise de butins semble l'objectif le plus flagrant, s'arrêter uniquement à cette objectif reste une vision assez restreinte des motivations viking.

Certes la prise de richesses permet de financer les expéditions, et c'est là que la qualité des viking pour la gestion et l'administration se révèle, mais voyons ce qu'il s'en dit:

"Quelles sont donc les raisons de cette expansion guerrière en l'espace de quelques générations? Des états stables tels que la France et les royaumes anglo-saxons en Angleterre semblent n'avoir pas résisté longtemps aux épées des assaillants. Comme on pouvait s'y attendre, leur description, transmise par les chroniques de l'époque, est déformée ; les Vikings nous sont présentés comme des voleurs et d'abominables bandits. Ce qu'ils étaient réellement....Mais ils devaient avoir aussi d'autres traits de caractère. Certains de leurs chefs ont très certainement été des administrateurs extrêmement habiles. Une tactique militaire efficace pouvait permettre de remporter une victoire, mais les Vikings ont aussi fondé des royaumes dans les territoires qu'ils avaient conquis. Certains d'entre eux n'ont pas survécu à la période viking, tels ceux de Dublin et d'York. Mais l'Islande est toujours une nation prospère. Le royaume viking de Kiev a jeté les fondements de l'Empire russe et l'on retrouve très nettement les traces du génie organisateur des chefs vikings dans l'île de Man et en Normandie.

On a trouvé au Danemark des vestiges de forteresses datant de la fin de cette période. Elles servaient à d'importantes forces armées. Ces forteresses sont circulaires, divisées en quarts de cercle, et à l'intérieur de chacune de ces quatre sections s'élève une construction carrée. La précision même de cette architecture témoigne d'un sens aigu de l'ordre et de l'organisation. Visiblement, à la cour du roi du Danemark certaines personnes avaient une connaissance approfondie des techniques topographiques et géométriques.

Outre les récits provenant d'Europe occidentale, nous disposons de sources écrites émanant d'autres Vikings contemporains, de voyageurs arabes et de voyageurs venant de Byzance. De brèves inscriptions ont même été retrouvées sur le sol viking - les runes, gravées dans le bois et dans la pierre. Les sagas des XIIème et XIIIème siècles ont également des choses à nous révéler sur l'époque viking, même si elles ont été consignées plusieurs générations après.

Les Vikings venaient de contrées devenues aujourd'hui le Danemark, la Suède et la Norvège. Leur société était rurale et autarcique ; aux travaux de la ferme et de l'élevage s'ajoutaient la chasse et la pêche, l'extraction du fer et l'exploitation des carrières de pierre pour fabriquer des meules à aiguiser et des ustensiles de cuisine. Même si les fermiers vivaient généralement de leurs propres produits, certaines denrées devaient être achetées - le sel par exemple, aussi nécessaire à l'homme qu'au bétail.

Le sel est une denrée que l'on utilise quotidiennement ; on allait l'acheter le plus près possible, tandis qu'on allait chercher plus au sud en Europe les articles de luxe. Le fer, les pierres à aiguiser et les ustensiles de cuisine étaient d'importants produits d'exportation en stéatite. Et ils apportèrent une contribution essentielle à l'expansion commerciale de cette période. Même aux époques où les expéditions scandinaves étaient nombreuses, le commerce se poursuivit entre l'Europe occidentale et les pays nordiques. L'un des rares témoignages que nous possédons sur les conditions de vie dans la Norvège de l'époque fut consigné par un chef de la Norvège du Nord, Ottar. Il rendit visite au roi Alfred de Wessex alors qu'à la même époque le roi Alfred guerroyait contre d'autres chefs vikings.

On a laissé entendre que l'expansion viking de l'époque était due au fait que, la population ayant augmenté, les ressources économiques locales étaient devenues insuffisantes. Les découvertes archéologiques ayant toutefois montré que dans le même temps on construisait de nouvelles fermes dans des régions forestières peu peuplées, il semblerait que la poussée démographique n'ait été que l'un des facteurs de cette expansion. Les importants gisements de fer eurent aussi leur importance : ils permirent de fabriquer des armes pour tous ceux qui partaient en expédition, et ces armes furent un des éléments de la supériorité viking.

Avantages tactiques des bateaux vikings

En Scandinavie, la construction des bateaux contribua à la prépondérance tactique des Vikings. Un archéologue suédois bien connu a écrit que les bateaux vikings sont les seuls bateaux de grande navigabilité et pouvant effectuer des débarquements à avoir jamais été utilisés par des forces d'invasion. Même s'il s'agit là d'une exagération, cela explique largement le secret de la supériorité militaire des Vikings. De nombreux récits de leurs assauts confortent cette théorie. L'élément de surprise était primordial. Une attaque rapide par la mer, des bateaux légers qui n'avaient nul besoin d'un port - pouvant ainsi s'approcher d'une côte là où on s'y attendait le moins - une retraite rapide avant le déclenchement d'une contre-offensive, tels étaient les éléments de cette tactique.

Selon qu'ils étaient danois, suédois ou norvégiens, les Vikings s'intéressaient à des zones géographiques différentes, même si souvent certains se réunissaient pour participer à des expéditions communes quand les chefs les plus renommés prenaient la mer. En général les Suédois faisaient route vers l'est et contrôlaient les circuits commerciaux en navigant sur les fleuves russes. Lors de fouilles archéologiques en Suède, on trouva de grandes quantités de monnaies arabes en argent qui témoignent du commerce intensif de l'époque. Les Danois faisaient route vers le sud, la Frise, la France et le sud de l'Angleterre tandis que les Norvégiens mettaient le cap sur l'ouest et le nord-ouest, vers le nord de l'Angleterre, l'Ecosse, l'Irlande, les Orcades, les Shetland et les Féroé.

Les bateaux n'étaient pas seulement nécessaires pour le commerce et les expéditions guerrières ; ils étaient aussi la condition préalable à une colonisation réussie lorsque des familles entières, avec bétail et bagages, voguaient vers des terres nouvelles. Les dangereuses traversées de l'Atlantique Nord, vers les Orcades, les Shetland, les Féroé, l'Islande et le Groenland prouvent que les constructeurs de navires de l'époque viking construisaient des embarcations d'une très grande navigabilité et dont la rapidité permettait des attaques dans la région de la mer du Nord. Les marins découvraient des terres nouvelles, des colons les y succédaient, ou bien ces derniers allaient s'y installer après avoir écouté les récits des voyageurs, qui, revenus de leurs expéditions guerrières ou commerciales, évoquaient ces terres étrangères où l'on vivait dans l'abondance.

Dans certaines contrées les Vikings paraissent avoir procédé à des transferts de populations locales ; dans d'autres, tel le nord de l'Angleterre, il semble que l'activité principale des hommes du Nord ait été l'élevage et qu'ils aient utilisé des sols peu intéressants pour les cultivateurs de céréales locaux.

Ceux qui s'en furent en Islande et au Groenland découvrirent des terres vierges. Exception faite peut-être de quelques moines irlandais installés en Islande, qui n'allaient pas tarder à partir "parce qu' ils ne pouvaient supporter d'avoir des païens pour voisins", il semblerait que l'Islande et les régions du Groenland colonisées par les Vikings n'étaient pas habitées quand les hommes du Nord y abordèrent.

Les références contemporaines dont nous disposons sur les Vikings nous viennent essentiellement d'Europe occidentale ; il n'est donc pas étonnant que les habitants de cette région, ayant fait d'amères expériences avec les envahisseurs, nous les aient présentés sous leurs pires aspects. Les fouilles archéologiques pratiquées tant en pays viking que sur les lieux où ils fondèrent des colonies nuancent cette image. Nous avons découvert dans des fermes, des dépendances, sur les places de marché de l'époque, des objets perdus ou mis au rebut qui témoignent d'une vie quotidienne ordinaire.

Nous avons découvert des traces d'extraction de fer dans les régions montagneuses, là où le minerai de fer, la tourbe et de très grandes quantités de bois de chauffage avaient permis l'essor d'une industrie florissante. On a aussi retrouvé et analysé le sol des carrières dont on utilisait la stéatite pour les poteries, et des pierres à aiguiser d'une exceptionnelle qualité. D'heureuses circonstances nous ont permis de mettre au jour de très anciens champs ayant été cultivés puis laissés en jachère. On a retrouvé dans ces endroits des entassements de pierres que les paysans d'autrefois avaient écartées, empilées péniblement pour pouvoir cultiver ; et un examen attentif nous permet même de déceler des traces de sillons laissées par les charrues des Vikings.[...]

[...]Les bateaux vikings étaient construits à clins. Les navires utilisés pour atteindre les rivages lointains étaient le produit de dix siècles de vie en mer du Nord. Les constructeurs s'efforçaient de construire des bateaux souples, légers, se soumettant aux forces conjuguées du vent et de la mer, utilisant les éléments au lieu de s'y opposer. La coque des bateaux vikings était construite sur une quille solide qui, avec un arc finement incurvé, formait l'ossature du bateau. Les planches étaient adaptées l'une après l'autre à la quille et à la proue, elles-mêmes attachées ensemble par des rivets en fer. Cette coque en forme de coquille donnait force et souplesse. Après avoir donné au bateau la forme voulue, le constructeur mettait des membrures faites de bois d'arbres naturellement incurvés, ce qui rendait le navire plus solide. Pour augmenter la souplesse on liait les planches aux membrures. Des supports transversaux à hauteur de ligne de flottaison renforçaient le navire sur les côtés. Des rondins particulièrement solides consolidaient le mât.

Les voiles carrées étaient fixées au mât. L'équipage pouvait utiliser les avirons quand le temps était calme ou quand il y avait un violent vent contraire.

La période viking vit la construction de différents types de bateaux. Il y avait ceux destinés aux combats, pouvant loger un équipage important et aller vite. Il y avait aussi les bateaux construits pour le commerce et pour lesquels la vitesse avait moins d'importance. Ils étaient plus spacieux, afin de pouvoir contenir un plus grand chargement. Ces bateaux n'étaient pas faits pour contenir beaucoup d'hommes équipage et ils étaient plus adaptés à la navigation à voile plutôt qu'à la navigation avec avirons."

- Arne Emil Christensen-1996, Docteur en Philosophie et Conservateur en chef du Musée Universitaire des Antiquités Nationales à Oslo.
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